La géolocalisation des individus grâce à leur téléphone portable ouvre des perspectives de services inédits.
Sa combinaison avec les réseaux sociaux en fait un système de recommandation très efficace.
La géolocalisation s'est imposée en entreprise grâce au GPS (Global Positioning System). Elle sert à guider les véhicules pendant leurs trajets, à optimiser les tournées de livraison ou les interventions sur site ... Cette technologie fondée sur les signaux de satellites s'est largement popularisée.
Il existe d'autres méthodes de géolocalisation utilisant le signal émis par un téléphone mobile 2G-3G ou les points d'accès Wi-Fi.
Les technologies utilisées (3G, GPS, Wi-Fi) ne constituent pas des innovations en elles-mêmes. Ce qui est nouveau, c'est de les retrouver concentrées dans tout smartphone qui se respecte, un appareil dont beaucoup d'usagers ne se passent plus. Ce n'est plus un véhicule mais une personne qui peut être localisée, sans action contraignante de sa part. Ce qui ouvre un champ de perspectives considérable.
De plus en plus d'applications pratiques
Citons par exemple l'application Vélib', qui propose aux Parisiens l'adresse de la station la plus proche ayant des bicyclettes disponibles. Ou encore Google Maps, qui affiche pour une situation donnée des informations contextuelles sur le trafic, les lignes de transports en commun, ou un article Wikipedia ... Les applications de réalité augmentée, telles Layar, Wikitude ou Cultureclic proposent l'affichage de points d'intérêt (restaurants, hôtels ... ) situés à proximité ou des informations pratiques sur l'environnement urbain.
Dans un avenir proche, on pourrait imaginer qu'une publicité ciblée soit envoyée à l'utilisateur en fonction de sa localisation. Dans les transports en commun, les voyageurs recevraient les alertes de trafic. Ces mêmes informations de localisation seraient exploitées pour assurer la sécurité de personnes en situation de risque ou pour les guider à l'approche d'une zone d'intervention, sans autre dispositif qu'un téléphone.
Mais la « killer application» du moment, c'est la géolocalisation sociale (ou lifecasting). A l'ère des réseaux sociaux, raconter sa vie devient une pratique courante qui n'étonne plus personne, et tenir les autres au courant de ses déplacements devient donc logique.
Les nouveaux services combinant géolocalisation et réseaux sociaux s'appellent Brightkite, Gowalla, Foursquare aux Etats-Unis, Dismoiou et Yuback en France ... Brightkite a inauguré le mouvement en permettant de publier une photo en se géolocalisant. Gowalla et surtout Foursquare ont pris la relève, et affichent des croissances vertigineuses. Le principe? Publier sur un de ces réseaux sa position, accompagnée d'un avis, d'un commentaire, d'une photo, en général depuis un restaurant, un bar, un événement. Publier des informations dans l'un de ces services revient à créer un réseau de recommandations à grande échelle, mais également des opportunités de rencontres.
Certaines sociétés ont vite compris l'intérêt de Foursquare et s'en sont servies pour faire leur promotion. Un restaurateur du Wisconsin a ainsi organisé une soirée où il a invité une cinquantaine d'utilisateurs influents de Foursquare. Grâce à ces derniers, l'information a été largement relayée et le restaurant a vu arriver ... plus de 150 personnes. Le buzz a doublé son service habituel et sa notoriété est désormais mondiale. L'industrie de la mode au Etats-Unis s'est également emparée de Foursquare afin d'organiser des événements locaux lors desquels les utilisateurs reçoivent des avantages pour leurs recommandations.
La géolocalisation combinée aux réseaux sociaux va certainement ouvrir la voie à de nouveaux usages et services innovants, tant pour les utilisateurs que pour les entreprises.
POINTS FORTS / POINTS FAIBLES
+ Les services géolocalisés adressent l'individu et personnalisent la relation.
+ La socialisation de la géolocalisation crée un immense réseau de recommandations.
- La géolocalisation d'individus par leur employeur ou par des entreprises tierces soulève des problèmes légaux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire