mardi 26 avril 2011

Internet Peut mieux faire

Internet Peut mieux faire: "

actuel n°33, samedi 6 février 2010


Le pays est encore très en retard sur le registre de l’e-gouvernement. Cependant, un plan ambitieux devrait révolutionner les TIC à l’horizon 2013. Pourquoi sommes-nous donc à la traîne ? actuel fait le point.



LES MOINS


E-GOUVERNEMENT Pourquoi ça bloque


Tout d’abord, un chiffre qui refroidit : le Maroc est classé 126ème sur 192ème pays dans le dernier rapport 2010 UN Global E-Government Readiness Survey, devancé par la Tunisie (66ème), Oman (82ème), l’Égypte (86ème) et même… la Libye (114ème)! Ce résultat est loin d’être anodin, car il s’agit du classement de référence établi par les Nations unies et figurant parmi les priorités du plan Maroc Numeric 2013.


Qu’est-ce qui cloche ? Malgré tous les efforts déployés par le Royaume pour booster l’administration en ligne, cette dernière accuse un retard inadmissible, à part dans certains secteurs pionniers (sécurité sociale, douane, justice). Pour une fois, le gouvernement ne balaie pas du revers de la main ce résultat. L’Agence nationale de la réglementation des télécommunications (ANRT) le reconnaît : le Maroc est à la traîne comparé à des pays comme la Jordanie, la Bulgarie ou l’île Maurice. Le département de Ahmed Réda Chami en est conscient également et parle d’une « situation contrastée » dans le secteur des technologies de l’information, et notamment dans la mise en place du e-gouvernement. La corruption endémique et le manque de transparence sont les principaux freins. « Se mettre sur Internet, c’est accepter la critique. Les organismes publics, et a fortiori les partis politiques, ne sont pas encore prêts au débat », assène le sociologue Jamal Khalil. Cela étant, il convient de relativiser les résultats du classement : le Maroc figurait à la 140ème position en 2008. Un espoir (qui reste à concrétiser) : le pays projette de passer de 16 services publics « connectés » à 89 en 2013. À suivre.


DROITS DE L’HOMME Ennemi d’Internet ?


Qu’on l’écrive une bonne fois pour toutes : le Maroc n’est pas un pays ennemi de l’Internet, comme la Tunisie par exemple… mais il n’est pas non plus un pays où le bonheur numérique règne. Nous sommes huitième dans le top ten du site Global voices répertoriant les pays qui persécutent leurs bloggeurs. Les raisons de cette mise en garde ? Début décembre dernier, des manifestations éclatent dans la petite bourgade de Taghjijt, dans la région d’Agadir. Un bloggeur, Bachir Hazzam, publie le communiqué des manifestants et écope pour cela de 4 mois de prison ferme. Son PV mentionne une accusation kafkaïenne : « Diffusion de fausses informations portant atteinte à l’image du Royaume concernant les droits humains. » Pire : Abdellah Boukfou, gérant d’un cybercafé, est condamné, lui, à un an de prison pour avoir servi « d’intermédiaire ». Inquiétant mais loin d’être un précédent. La Blogoma (blogosphère marocaine) se rappelle encore de Fouad Mourtada, condamné à la prison puis gracié pour avoir créé un faux profil du prince Moulay Rachid sur Facebook. Le cas du bloggeur Mohamed Erraji est également resté dans les annales. Ce jeune homme d’Agadir a été incarcéré pour avoir osé critiquer la politique royale dans un de ses billets, avant de voir sa peine muée en emprisonnement avec sursis. L’étau se resserre et se desserre donc continuellement autour des libertés sur l’Internet, ce qui ne présage rien de bon. La dynamique de la Blogoma est, elle, bien ancrée et irréversible. « C’est le point le plus positif : tout peut être mis sur Internet, ce qu’on ne voit pas à la télé par exemple », analyse le sociologue Jamal Khalil.


MONDE RURAL ET ÉCOLES « zones blanches »


Les « zones blanches » sont les endroits déconnectés, invisibles sur la carte mondiale. Au Maroc, ces zones d’ombre sont légion : dans le monde rural mais aussi dans les écoles. Pour y pallier, le ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies projette de créer 400 centres d’accès communautaire (CAC) dans nos campagnes et d’équiper en connexion internet 100 % des écoles à l’horizon 2013. En tout, cela fait quand même 9 260 écoles à couvrir, 200 000 enseignants à former et des parties entières de la carte à faire émerger du néant. Des plans comme Injaz, mis en place pour aider les jeunes ingénieurs à s’équiper en ordinateurs portables ou Nafid@, qui propose des ristournes importantes sur l’équipement à l’intention des enseignants, ambitionnent (et réussissent) à accompagner cette mutation. Peut-être qu’un jour, les régions les plus reculées suivront le modèle de Rhamna, zone pilote pour la mise en place de la 3G ? Pourvu que cela profite au plus grand nombre...


LES PLUS


DANS LES MÉNAGES D’abord du ludique


En 2008, seul un foyer sur dix a accès à l’Internet. Mais les connexions vont bon train, grâce notamment à l’ADSL, puis à la 3G en forte progression ces dernières années. Pour preuve, les cybercafés sont en déclin (baisse des demandes de 44 % en 2008). Cela étant, la manière de consommer le Net est encore sous-développée dans le Royaume. Plus de 90 % des internautes marocains utilisent la toile « pour chercher de l’information ». « L’attitude adoptée par nos internautes consiste à dire : je suis là, je regarde mais je ne suis pas moi-même producteur d’information. C’est propre à une phase de découverte », estime le sociologue Jamal Khalil. Le nombre infime d’utilisateurs de mail en est la preuve, bien que la notion de partage soit de plus en plus présente à travers les réseaux sociaux. L’utilisation, même dans ce cas, reste essentiellement ludique et, de toutes les manières, limitée à une petite partie de la population. « Qui a l’Internet ? Au Maroc, c’est un outil c’est tout. On est loin de la mutation de la société pour la simple raison que ça ne bouleverse que ceux qui ont les moyens de changer », conclut le professeur Khalil.


OFFSHORING Précurseur mais pas leader


Dans le domaine de l’économie, le pire côtoie le meilleur. Le pays est très en avance sur le plan de l’offshoring : connexion de qualité et à faible coût, entreprises marocaines leader dans la monétique… Tout cela a permis au Maroc d’être une destination offshore de premier ordre pour les entreprises NTIC. Ce constat positif est pourtant à nuancer. Selon Abderrazak Mazini, juriste spécialisé et observateur averti de ce secteur économique, « les infrastructures d’acheminement modernes ont été déployées, mais l’usage du Web ne suit pas ». En effet, l’ANRT estime à 42 % le nombre d’entreprises présentes sur le net en 2007. Loin d’être positif, ce chiffre révèle une stagnation et même une régression par rapport à 2005 qui avait enregistré 43 % d’entreprises online. Dans le domaine de la consommation, le Maroc est à la traîne. En termes de e-commerce notamment. Mis à part quelques niches – les cybermarchés par exemple – peu d’entreprises ont osé sauter le pas. Et l’ANRT de diagnostiquer les carences : « Faible pouvoir d’achat, absence de cadre législatif, faible diffusion des cartes de paiement, législation de change… » Autre volet à la traîne : la règlementation. Une loi sur la protection des données personnelles a bien été promulguée et ces mesures dites d’accompagnement figurent en bonne place dans le plan Maroc Numeric 2013. Mais jusque-là, notre pays semble « réglementer en urgence et sans débat », estime Abderrazak Mazini, « Des juges éminents ignorent encore les composantes d’une loi sur la reconnaissance de l’écrit et des signatures électroniques. Le vide réglementaire constitue un handicap de taille pour le développement des NTIC », conclut notre juriste.


Zakaria Choukrallah

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